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DRYINIDE |
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Voici, tiré de Ribaut (1936),
une description du développement de la larve de Dryinide:
« La
larve de Dryinide au sortir de l’oeuf se fixe contre la paroi interne
des téguments de l’hôte, le plus souvent dans la partie antérieure de
l’abdomen, en provoquant autour d’elle la formation d’un tissu kystique
qui l’isole de la cavité périviscérale et à travers lequel ont lieu les
échanges nutritifs. Elle est recourbée sur elle-même en forme d’U.
Elle
se développe et mue dans ce kyste, qui reste visible extérieurement
pendant assez longtemps. Puis elle repousse la cuticule de l’hôte,
provoquant la formation d’un sac herniaire dans lequel elle se loge
entièrement, accompagnée de ses dernières exuvies.
Chez les
Homoptères de petite taille, ce sac peut devenir presque aussi
volumineux que l’abdomen. [...] Le parasite, même arrivé à ce degré de
développement, semble n’avoir eu d’autre effet que d’alourdir
son
hôte. Mais brusquement la larve cesse de se nourrir à travers la paroi
du kyste, elle devient carnassière et vide entièrement et rapidement
l’Homoptère de tout son contenu. Son accroissement de volume provoque
la rupture du sac, dont elle se dégage. Elle se laisse tomber, se
promène pendant un certain temps puis s’entoure d’un cocon de
soie. » p. 16
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Cicadelle adulte parasitée par
une larve de Dryinide de
couleur paille. |
La larve de Dryinide de couleur
noire est dissimulée
sous l'aile. |
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Les parasites
sont bien visibles sur les flancs de ces nymphes dont les ailes ne sont
pas encore développées. |
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D’après Oman
(1949),
la femelle Dryinide paralyse temporairement l’hôte et insère l’oeuf
partiellement ou complètement à travers la membrane intersegmentaire de
la cicadelle. Un seul parasitoïde est généralement implanté mais il
peut y
en avoir deux ou trois sur un même hôte. La larve est visible à
l’extérieur après sa première mue. La mort de l’hôte coïncide avec la
fin du développement de la larve.
Oman croit que, contrairement à ce qu’affirment certains auteurs, une
nymphe parasitée peut atteindre le stade adulte. Il base sa conviction
sur le fait que la génitalia de certains adultes est à tel point
altérée que cela ne peut être causé que par la présence du parasitoïde
durant les phases de développement de l’hôte. Enfin, d’après lui, il
n'y a pas d'évidences prouvant que les différentes espèces de Dryinide
se spécialisent et parasitent une espèce d'hôte donnée. |
Nymphe Iassinae
(probable) |
Nymphe Idiocerus
(probable) |
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Cicadelle nymphe hébergeant deux
parasites, visibles
sous l'abdomen. |
Gyponana
sp. et Dryinide |
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