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Dicyphus hesperus | ||
La
littérature décrivant les comportements de D. hesperus est
abondante
car l'espèce a beaucoup été étudiée afin d'évaluer son
potentiel d'utilisation commerciale dans la lutte contre les
ravageurs tels que l'Aleurode des serres (Trialeurodes
vaporariorum) ou certains acariens comme Tetranychus urticae. En laboratoire, la survie des nymphes et leur développement en quatre stades jusqu'à l'adulte ont été de 6% seulement lorsqu'elles ont été nourries exclusivement d'oeufs de Ephestia kuehniella. Ce taux de survie a grimpé à 88% si, en plus des oeufs, on leur donnait accès à de l'eau. Mieux encore, avec une diète d'oeufs et l'accès à des feuilles de plants de tomates pour y puiser des fluides, le taux de survie était de 97%, avec un temps de développement au stade adulte significativement plus rapide. En revanche, les nymphes ne pouvaient compléter leur développement lorsque nourries de feuilles de plants de tomates, sans oeufs. Au stade adulte, la femelle avait besoin d'un apport d'eau ou l'accès à des feuilles pour consommer des oeufs (Gillespie & McGregor, 2000). En laboratoire, les femelles étaient plus actives la nuit, trouvaient et consommaient plus de proies que durant le jour (VanLaerhoven, 2003). |
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Élevage en captivité de D. hesperus | ||
Les six photos ci-dessous représentent l'évolution d'un même individu Dicyphus hesperus gardé en captivité du 2 au 13 juin et nourri de moustiques sur un plant de ronce (Rubus). La punaise provient d'un élevage d'un laboratoire de recherche. | ||
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2 juin. La nymphe D. hesperus ci-dessus, est très semblable à celle de D. discrepans: ligne rouge derrière l'oeil, l'article I et l'extrémité de l'article II des antennes sont rouges. | 7 juin. D. hesperus, au
stade V. |
8 juin. La vieille de la mue au stade adulte, l'extrémité des fourreaux alaires est noirâtre. |
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9 juin. La punaise a mué durant la nuit, quelques heures avant cette photo. Elle est ténérale: le premier article des antennes est temporairement rouge aux extrémités, comme chez D. discrepans. | 10 juin. La punaise devient plus foncée, très progressivement, notamment le premier article des antennes et le pronotum. | 13 juin. D. hesperus. Le premier article des antennes est devenu noir. |
Dicyphus discrepans | ||
![]() Dicyphus discrepans. Peut avoir les ailes longues (ci-dessus) ou courtes (à droite). Notez la tête noire et le premier article des antennes aux deux extrémités rouges. |
![]() D. discrepans est un prédateur de pucerons. Son ventre est plus foncé que celui de D. famelicus. |
![]() Nymphe Dicyphus discrepans, probable. Identification basée sur la présence permanente, nombreuse et exclusive de cette espèce au stade adulte, au même emplacement et sur le même hôte, Geranium vivace. |
Macrolophus tenuicornis et M. pygmaeus | ||
Macrolophus tenuicornis
Espèce
indigène observée au Québec. L'espèce hiberne au stade d'oeuf. Les
nymphes
apparaissent à la mi-mai et les adultes à la mi-juin. Les adultes sont
actifs en juillet et août et meurent tôt en septembre. M. tenuicornis a
été observée sur le framboisier, sur la Dennstaedtia à lobules ponctués
(Dennstaedtia
punctilobula), sur l'aster et sur le géranium. Elle est
prédatrice de pucerons (Kelton, 1982).Macrolophus
pygmaeus
À
l'été 2015, une colonie de M.
pygmaeus a été découverte en nature, en
banlieue de Montréal, sur des plans de géraniums vivaces. Des nymphes
actives ont été observées aussi tard que le 9 novembre, après plusieurs
nuits de gel au sol. Puis, le 27 mars 2016, une nymphe de stade IV a
été observée. Elle était très active sur son hôte qui reste vert sous
la neige. À l'hiver 2015-2016, Environnement Canada a enregistré, dans
la région où M. pygmaeus
a été observée, 14 jours au-dessous
de -20°C,
la journée la plus froide à -31,2°C. Cette espèce survit donc bien aux
grands froids et hiberne vraisemblablement au stade
de nymphe.Début mai 2016, deux adultes et une douzaine d'immatures sont observés. En juin, plusieurs dizaines d'adultes étaient présents, tous sur le géranium. M. pygmaeus aurait également été observée en Ontario, en 2015 (M.D. Schwartz, comm. pers.). |
![]() La tête des Macrolophus est moins allongée que celle des Dicyphus et leurs yeux sont plus petits. ![]() |
![]() Sa tête est verte avec une bande noire derrière l'oeil; des taches foncées sont présentes sur les ailes. |
M.
pygmaeus. La ligne noire large et floue derrière l'oeil et
le premier
article des antennes noir sont des caractères distinctifs de l'espèce. |
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M. pygmaeus serait d'origine méditerranéenne mais s'observe au nord, jusqu'en Écosse (Nau, 2009). En Europe, M. pygmaeus aurait été accidentellement incluse dans des stocks de Macrolophus melanotoma (Costa) par ailleurs vendus sour le nom de M. caliginosus pour le contrôle biologique de ravageurs (Aleurodes des serres, acariens, thrips et pucerons). D'après Carapezza (1995), M. caliginosus (Wagner) est un synonyme de M. melanotoma (Costa). | ||
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Ci-dessus, un
affrontement
musclé entre deux adultes pour
accéder à une petite proie inanimée (Chironomidae?). À gauche une
punaise surgit du
dessous de la feuille mais celle qui est à proximité de la proie tente
de la repousser. Au centre, une des punaises a réussi à renverser son
adversaire sur le côté, par-dessus la proie. À droite, la punaise qui a
vaincu ses congénères se nourrit finalement, mais pas pour longtemps,
car d'autres attaques ont suivi cette séquence. M. pygmaeus est zoophytophage mais peut atteindre l'âge adulte avec une diète exclusivement végétale. Toutefois, son développement sera plus rapide si elle peut se nourrir de proies. Les individus présentés sur cette page vivaient tous sur un massif de géraniums (Geranium) vivaces où prospère d'ailleurs depuis plusieurs années une colonie de Dicyphus discrepans, espèce indigène qui appartient à la même sous-famille. Les poils légèrement collants de la plante piègent peut-être les minuscules proies ou les débris dont les deux genres se nourrissent. |
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M. pygmaeus adulte. | M. pygmaeus a toujours été observée sur cet emplacement en train de se nourrir de très petites proies. À gauche, un débris de nature indéterminée. À droite, le moustique partagé amicalement par les deux punaises est une proie inhabituelle car il a été offert aux insectes qui se sont approchés immédiatement pour s'en nourrir. | |
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M. pygmaeus nymphe, complètement jaunâtre, sans marques derrière l'oeil ou sur les antennes. | Une jeune nymphe M. pygmaeus sans fourreaux alaires développés mange du pollen de géranium. | Quatre nymphes à divers stades de développement autour d'un moustique. |
Tupiocoris rubi et T. similis | ||
Les deux espèces
présentes au Québec (T.
rubi et T.
similis)
sont semblables. Kelton (1980) note que, chez Tupiocoris similis,
le
troisième article des antennes est plus grand que le second, ce qui
n'est pas le cas de T.rubi. Les
pronotum et scutellum de T.
rubi peuvent être entièrement noirs ou marqués de jaune. Zoophytophage, T. rubi se nourrit de pucerons mais aussi de végétaux comme le framboisier. L'espèce hiberne au stade d'oeuf (Kelton, 1982). T. rubi a été observée sur le framboisier (Rubus strigosus) et T. similis sur la Ronce odorante (Rubus odoratus) et sur Mentha arvensis (Larochelle, 1983). |
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T. rubi | T. rubi | T. rubi |
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T. similis. Vu de dos, semble plus élancé que T. rubis. | T. similis. Sur cette photo, observez les antennes. Le troisième article (→ 3) est nettement plus grand que le second (→ 2) chez cette espèce. | T. similis, entre les épines de la tige de son hôte, Rubus. |
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Nymphe T. rubi sur du mûrier. | Nymphe T. similis sur de la Ronce odorante. | Les longues et fines pattes des Tupiocoris leur permettent de circuler sur les tiges souvent couvertes de poils glanduleux de leurs hôtes. |
L'identification probable des deux nymphes ci-dessus est basée sur la présence d'adultes en leur compagnie. De plus, tout comme les adultes, T. similis paraît plus élancée; l'article III de ses antennes est légèrement plus long que l'article II. Superficiellement semblables aux nymphes Dicyphus, elle n'ont toutefois pas de zones rouges sur les antennes ou la tête. | ||
Monalocoris americanus | ||
M. americanus,
tout comme les autres représentants de la tribu des Bryocorini, se
nourrit
de fougères (Henry, 2009). Cette punaise passe souvent
inaperçue car elle est minuscule (moins de 3 mm) et vit dans les bois
ombragés, sur diverses fougères comme l'osmonde, la dryoptère et la
Fougère-aigle (Larochelle, 1983). Wheeler (2001) précise que l'espèce
se nourrit des sporanges (structures qui contiennent les spores ou
semences de la fougère). L'insecte est brun mais la membrane est
translucide. Les bords latéraux de la base du pronotum sont orange. Les trois punaises ci-dessous ont été observées sur l'Athyrie fougère-femelle (Athyrium filix-femina). |
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Ci-dessus, deux adultes. Plusieurs individus brun pâle (ténéraux?) et d'autres plus foncés ont été observés. | Une nymphe M. americanus observée en compagnie de quelques adultes. | |
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Sous les feuilles d'un massif de Fougères-aigles (Pteridium aquilinum), plusieurs nymphes et quelques adultes de stades IV ou V se nourrissent. | ||
Sixeonotus
insignis
Les représentants du genre Sixeonotus
sont généralement noirs ou brun foncé, leur pronotum est grossièrement
ponctué et modérément bombé postérieurement (Slater, 1978). D'après
Britton (1923), l'hôte de S.
insignis serait le Chou puant (Symplocarpus foetidus).
L'insecte est entièrement foncé, à l'exception d'une mince bande de la
membrane
qui est pâle.
La transition suit une ligne transversale bien découpée (voir sur BugGuide). |
Liste des espèces de Bryocorinae du Québec |
La liste des
espèces a été tirée de Maw et
al. (2000) et de
Roch (2024). Pour connaître les espèces
présentes
dans les
régions adjacentes au Québec, consultez la liste de
Roch (2024). Les données de longueur des punaises proviennent de Kelton
(1980 et
1982), de
Wagner & Weber (1964) et de Larochelle (1983). |
Nom![]() |
Tribu |
Longueur (mm) |
Notes![]() |
Dicyphus discrepans Knight | Dicyphini | 3,2 - 3,9 | |
Dicyphus famelicus (Uhler) | Dicyphini | 4,4 - 4,7 | |
Dicyphus hesperus Knight | Dicyphini | 3,2 - 3,9 | |
Macrolophus tenuicornis Blatchley | Dicyphini | 4,0 - 4,4 | |
Macrolophus pygmaeus (Rambur) | Dicyphini | 3,1 - 3,9 | Observation au Québec en 2015 (C.Pilon). |
Monalocoris americanus Wagner & Slater | Bryocorini | 2,4 - 2,7 | |
Sixeonotus insignis Reuter | Eccritotarsini | 2,4 - 2,6 | |
Tupiocoris rubi (Knight) | Dicyphini | 4,2 - 4,6 | Jadis dans Dicyphus. |
Tupiocoris similis (Kelton) | Dicyphini | 4,9 - 5,25 | Jadis dans Dicyphus. |
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