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Ci-dessus, probablement des oeufs d'Anasa. Les oeufs des Coreidae, sauf Leptoglossus (oeufs rectangulaires), ont cette forme ovale. Ceux des Rhopalidae sont semblables mais possèdent deux protubérances en forme de S (Southwood, 1956). | La patte postérieure de L. occidentalis est dilatée de part et d'autre du tibia. La longueur de la dilatation est la même de chaque côté, chez cette espèce. | A. armigera soulève ses ailes et révèle la couleur orange de son abdomen, similaire chez L. occidentalis. |
Leptoglossus occidentalis | ||
Au moment de sa découverte en 1910, L. occidentalis était établi sur la côte ouest américaine et au sud de la Colombie-Britannique. Toutefois, son aire de distribution s'est rapidement étendue jusque sur la côte est, pour l'atteindre dans les années 80. L'insecte est actif et bien visible. Ni la nymphe ni l'adulte ne cherchent à se dissimuler. Ils se rassemblent au bout des branches de conifères ou sur les cônes exposés au soleil. Les adultes s'envolent volontiers lorsqu'ils sont dérangés. L'adulte dépose sur une aiguille de pin une bande d'oeufs semi-cylindriques de 2 mm de long, 1,2 mm de large et 1 mm d'épaisseur. L'oeuf est brun pâle mais devient brun-rouge lorsque la nymphe, de cette couleur, se devine à travers l'enveloppe translucide de l'oeuf qui éclot après 10 jours. Les nymphes sont grégaires et se nourrissent sur les cônes en développement (Hedlin et al., 1981). | ||
Ci-dessus, des bandes d'oeufs éclos observées à la mi-septembre. Des bandes comprenant respectivement 2, 7, 8 et 14 oeufs ont été observées sur diverses aiguilles, au même site. | Les nymphes sont grégaires. Sur cette tige de pin la place ne manque pourtant pas pour se disperser mais les huit jeunes nymphes restent étroitement groupées. | |
Chez les punaises,
les stylets
forment un tube qui perce la nourriture et en aspire les fluides. Au
repos, ils sont enchâssés dans un sillon, à l'avant du rostre. À mesure
que les stylets s'enfoncent à la verticale dans le végétal pour y
chercher la nourriture, le rostre
se replie en zigzag (ci-dessus, à gauche). Sur la photo au centre, les
stylets de la nymphe sont plantés dans le cône de pin et
sont complètement dégagés du rostre qui s'est replacé
sous le corps. On peut en deviner l'extrémité au-delà de l'abdomen
de la punaise. En 1928, Readio a observé un comportement
similaire chez les nymphes Liorhyssus
hyalinus (Rhopalidae). À la fin de leur repas, il les a
vues replacer les
stylets dans le sillon du rostre à l'aide de leurs tibias
antérieurs.
|
Le rostre est remarquablement long par rapport à la taille de la très jeune nymphe. Au repos, il s'étend sous l'insecte, (→) au-delà de l'extrémité de l'abdomen. | |
Ci-dessus, à gauche, une nymphe aux fourreaux alaires bien développés (stade V) et au centre un adulte sur du pin. Chez l'adulte, le motif de fines lignes blanches en zigzag au milieu du dos est caractéristique de L. occidentalis. L'espèce produit une génération par année et hiberne au stade adulte. À l'automne, lorsque la température devient froide, les adultes cherchent un endroit sec pour passer l'hiver. Ils survivent apparemment au gel seulement s'ils sont à l'abri de l'eau. Une fente dans de l'écorce, un nid de rongeur ou d'oiseau sont des abris naturels qui leur conviennent. Toutefois, les insectes ont vite découvert que les bâtiments des humains sont aussi d'excellents refuges (Ridge-O'Connor, 2001). Ils hibernent parfois rassemblés en très grand nombre. Une phéromone émise par les mâles serait responsable de ce phénomène (Schaefer & Panizzi, 2000). | ||
Anasa armigera | ||
A. armigera est une
grosse punaise brune observée sur son hôte, le Sicyos anguleux et
parfois aussi sur les cultures de Cucurbitacées. La présence de deux
épines sur la tête, le quatrième
article des antennes orange ou jaune, l'absence de lignes pâles sur la
tête permettent de la différencier d'Anasa tristis. Bien
en évidence sur le métathorax, un tubercule blanchâtre borde la glande
odorante (ci-dessous, au centre, flèche noire) |
||
Ci-dessous, quelques nymphes à divers stades. La couleur dominante et l'intensité des motifs des nymphes observées varient beaucoup. Est-ce lié au stade de croissance, au fait qu'elles sont plus ou moins ténérales, ou est-ce tout simplement une diversité naturelle? | ||
Durant les premiers stades de leur croissance, on observe souvent des nymphes blanches avec diverses taches noires. | Le bout des antennes rouges chez l'adulte l'est occasionnellement chez la nymphe. | |
La différence de taille des deux nymphes est remarquable. Les fourreaux alaires de la nymphe foncée permettent de croire qu'il s'agit d'un stade V. L'autre pourrait être de stade IV ou V mais elle est plus développée. | Probablement de stade V, du type foncé. La marge de l'abdomen a un contour irrégulier, chaque segment étant découpé des autres à son extrémité. | Chez la nymphe, une ligne claire part de la tête et se prolonge jusqu'à l'abdomen. Intéressant de noter que cette ligne disparaît chez l'adulte qui se distingue de cette façon de l'adulte Anasa tristis, qui lui, conserve cette ligne. |
Anasa tristis | ||
A. tristis se
nourrit de divers Cucurbitacées.
Les lignes pâles au centre
et sur les côtés de la tête, les antennes uniformément brunes et
l'absence d'épines sur la tête permettent d'identifier Anasa tristis. L'adulte hiberne et devient actif au printemps suivant. Après l'accouplement, la femelle pond généralement ses oeufs sous les feuilles de son hôte. L'oeuf est ovale et mesure 1,55 mm de long. Jaune ou blanc au début, il devient bronze doré foncé par la suite. Les nymphes sont grégaires, plus particulièrement durant les deux premiers stades de leur croissance (Schaefer & Panizzi, 2000). |
Adulte sur de la courge cultivée. |
Nymphe de stade II ou III. |
Acanthocephala terminalis | ||
A. terminalis s'observe dans les boisés dégagés, à la lisière des forêts, sur des arbres, arbustes ou mauvaises herbes, le long des routes ou dans des broussailles (McPherson et al., 2011). Les individus présentés ici étaient sur du Sumac vinaigrier, du nerprun, du tilleul et de la verge d'or que surplombait du Sumac vinaigrier. | ||
Adulte sur du Nerprun (Rhamnus cathartica). Il était en compagnie d'une bonne douzaine d'adultes et de nymphes. | La base des antennes est quasi aussi large que celle des fémurs. | L'adulte, un matin froid du début de septembre se chauffe au soleil et collabore bien à la prise de photos. |
Nymphe, stade I. Photo à gauche: la marge de l'abdomen comporte déjà des projections en U (→) qui, forment des épines s'épaississant aux stades suivants. Photo au centre: le tibia de la patte arrière (→) est à peine élargi. La nymphe blanchâtre est peut-être encore ténérale. | Stade II. Couleur bleu métallique. Les projections en U à la marge de l'abdomen sont épaisses. Les jeunes nymphes soulèvent leur abdomen à 45 °. | |
Stade III. Le contour irrégulier de l'abdomen, les rayures sur les pattes et les antennes et les tibias dilatés sont distinctifs. | Stade IV. Les fourreaux alaires sont bien formés mais courts. | Stade V. |
La pose inhabituelle d'une nymphe à plat sur le dessus d'une feuille de chêne, fin juillet. Deux heures plus tard, elle était sur une feuille voisine, montée sur ses longues pattes, comme on l'observe généralement. Le même été, une autre nymphe, sur un autre site, a été observée dans la même posture. | Une nymphe auprès d'un amas de matière animale non identifiée. Son rostre (→) frottait la surface pour s'en nourrir, probablement. | |
Catorhintha mendica | ||
Cette punaise est
étroitement associée à son hôte, le Nyctage parasol (Oxybaphus nyctagineus).
La plante, originaire du centre des États-Unis, aurait étendu son aire
de distribution vers l'est, ses graines transportées par les
trains. L'insecte aurait suivi son hôte par ses propres moyens
(Hoebeke, 1982). D'après le site Canadensys, la plante serait indigène
en Ontario et introduite au Québec. C. mendica est plus mince et allongée qu'Anasa armigera à qui elle ressemble superficiellement. Contrairement à Anasa tristis, elle n'a pas de ligne pâle sur la tête. |
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Nymphe se nourrissant sur la fleur du Nyctage parasol. |
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Merocoris distinctus et Coriomeris humilis | ||
Merocoris distinctus Insecte brun, très pubescent et moucheté de beige. Les fémurs des pattes arrière sont fortement renflés et armés de grosses épines; les tibias sont arqués. Pour voir une photo: BugGuide. Coriomeris humilis Probablement rare au Québec. Larochelle (1983) mentionne l'espèce dans une seule localité; l'aire de distribution, d'après Slater & Baranowski (1978) est à l'ouest du Mississippi avec de rares apparitions au nord-est. Ses hôtes sont probablement des plantes appartenant aux légumineuses (Dolling & Yonke, 1976, cité par Scudder, 1997). Pour voir une photo: BugGuide. |
Liste des espèces de Coreidae du Québec |
La liste des
espèces a été tirée de Maw et
al. (2000). Acanthocephala
terminalis a été ajouté à cette liste et Chelinidea vittiger
Uhler, non établi au Québec et qui s'alimente sur des cactus a été
enlevé. Pour connaître les espèces présentes dans les
régions adjacentes au Québec, consultez la liste de
Roch (2024). La longueur des punaises provient de Larochelle
(1983), sauf indication contraire. |
Nom |
Sous-famille |
Longueur (mm) |
Habitat, hôtes |
Acanthocephala terminalis (Dallas) | Coreinae | 18 - 25 | À la lisière des forêts, boisés dégagés, bords de chemins, broussailles, sur des arbres, arbustes ou mauvaises herbes. L'espèce a été capturée sur une bonne variété de végétaux mais a été vue en train de se nourrir sur le caryer, le Physocarpe à feuilles d'Obier (Physocarpus opulifolius), le Sumac vinaigrier (Rhus typhina) et la Vigne de rivage (Vitis riparia) . |
Anasa armigera (Say) | Coreinae | 13,0 - 16,5 | Sicyos anguleux (Sicyos angulatus), et parfois aussi sur des cultures de végétaux de la même famille (Cucurbitacées). |
Anasa tristis (De Geer) | Coreinae | 13,5 - 18,0 | Dans les jardins, les serres et les grandes cultures, sur divers Cucurbitacées (concombres, zucchinis, courges d’hiver, etc.). |
Catorhintha mendica Stål | Coreinae | En 2014, nouvelle mention de J.-F. Roch d'un insecte de collection capturé par P. de Tonnancour, le 24 juillet 2011, sur son hôte, le Nyctage parasol (Selon les ouvrages consultés (The Plant List, Canadensys), l'un des deux noms suivants est accepté ou considéré comme synonyme de l'autre: Oxybaphus nyctagineus et Mirabilis nyctaginea). | |
Coriomeris humilis (Uhler) | Pseudophloeinae | 8,6 - 9,0 | Légumineuses |
Leptoglossus occidentalis Heidemann | Coreinae | 15 - 18 | L'été sur les
cônes de conifères où
l'espèce se nourrit et l'automne, cherchant refuge pour
hiberner,
souvent à l'intérieur des habitations. Les hôtes connus sont le pin (Pinus), le sapin (Abies), l'épinette (Picea) et la pruche (Tsuga) , et aussi le Douglas vert (Pseudotsuga menziesii). |
Merocoris distinctus Dallas | Meropachydinae | 7,6 - 8,7 | Observé sur les feuilles de Polygala sanguin (Polygala sanguinea), verge d'or et autres herbes croissant le long des voies ferrées et des bords de route. |
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