Accédez aux familles → | Acanthosomatidae | | | Alydidae | | | Berytidae | | | Coreidae | | | Cydnidae | | | Lygaeidae | | | Miridae: | Bryocorinae | Cylapinae | Orthotylinae | | | Nabidae |
Pachygronthidae | | | Pentatomidae | | | Reduviidae | | | Rhopalidae | | | Rhyparochromidae | | | Saldidae | | | Scutelleridae | | | Semi-aquatiques | | | Tingidae |
Sehirus cinctus albonotatus | ||
L'espèce hiberne au stade adulte (Parshley dans Britton, 1923). Les accouplements ont lieu tôt au printemps (Agrawal et al., 2004). En laboratoire, Brown (2003) a observé que les accouplements étaient plus fréquents après un hiver artificiel de trois à cinq mois. L'auteur a constaté que les mâles s'accouplent plusieurs fois alors que le géniteur des pontes des femelles est unique. Ce dernier pense que le fait que les nymphes sont toutes des soeurs diminue la probabilité de compétition entre elles. | ||
Pontes | ||
Sites &
McPherson (1982) ont observé
des pontes au sol dans de minuscules dépressions peu profondes (2 cm
par 1 cm de diamètre). Les grappes arrondies comptaient entre 120 et
150 oeufs disposés en désordre. McDonald (1968) a observé les pontes
dans de petites chambres aménagées sous le sol, à 1 cm de la surface.
Les quatre pontes qu'il a observées comptaient entre 29 et 59 oeufs
cimentés entre eux par une matière gluante. Les oeufs ovales mesuraient
0,84 mm de long. Les deux observations diffèrent quant à leur
emplacement et le nombre d'oeufs. La première se rapporte à la
sous-espèce S.c. cinctus
et la seconde à S.c.
albonotatus. Mais rien ne
démontre que ces différences sont spécifiques aux sous-espèces. Kight (1995) a observé des pontes de Sehirus cinctus rassemblées à proximité les unes des autres sous de petits objets au sol (roches, feuilles ou morceaux de bois). Les femelles, après l'éclosion des oeufs, se déplaçaient au loin, à la recherche de nourriture pour leurs nymphes. À leur retour, celles-ci parcouraient en sens inverse précisément le même chemin qu'à l'aller, même si ce parcours les éloignait brièvement de leur terrier qu'elles retrouvaient infailliblement. |
||
En laboratoire, Kight (1995) a testé l'habileté de 30 femelles à reconnaître leurs oeufs en plaçant, en leur absence, une ponte alternative près de la leur. 24 heures plus tard, l'observation des femelles en train de garder l'une des deux pontes déterminait le choix qu'elle avait fait. Les femelles reconnaissaient significativement leurs oeufs si ceux-ci étaient laissés à leur emplacement original et que la ponte alternative avait été ajoutée à côté de la leur. Au contraire, elles ne reconnaissaient pas leurs oeufs lorsqu'ils avaient été déplacés auprès de la ponte alternative. L'auteur conclut que c'est l'emplacement de la ponte et non certaines caractéristiques des oeufs qui permet à la femelle de reconnaître sa ponte d'une autre, placée à proximité. | ||
Agrégation des pontes puis des nymphes | ||
Agrawal et al.
(2004) ont fréquemment
observé la proximité des pontes, souvent à moins de 6 cm les
unes
des autres. Les auteurs constatent que les femelles de ces agrégations
ne sont pas apparentées et qu'elles ne s'attirent pas mutuellement, par
l'émission de phéromones, par exemple. Les auteurs concluent que
certains emplacements seraient favorables aux pontes mais rien, à
l'oeil d'un humain, n'est perceptible ou n'a, en tout cas, encore été
découvert.
L'observation d'impressionnantes agrégations de nymphes est fréquente (Voir ici). La proximité des couvées favorise le regroupement des nymphes de plusieurs couvées. Agrawal et al. (2004) ont observé que ce n'est pas la femelle qui provoque le déplacement des nymphes car celles-ci, même en son absence, peuvent rejoindre un autre groupe. En fait, c'est la nourriture insuffisante qui serait à l'origine de ce comportement. À droite des nymphes grégaires sur une feuille de Grande molène, un de ses hôtes. |
||
Alimentation | ||
Le comportement
maternel de Sehirus
cinctus
est remarquable. Il a fait l'objet de plusieurs études tentant de
comprendre ce qui motivait la femelle à apporter de la nourriture à sa
couvée. Kölliker et al.
(2005) ont observé en laboratoire que les
femelles apportaient plus de nourriture aux nymphes lorsqu'elles
étaient
exposées à des extraits de cuticules de nymphes affamées. La femelle garde les oeufs, puis apporte de la nourriture au nid jusqu'à ce que les nymphes atteignent le troisième stade (Agrawal et al., 2001). Elle ne nourrit pas une nymphe en particulier. Elle apporte la graine de lamier, par exemple, à portée des nymphes au nid. Lorsque deux couvées se fusionnent, la femelle peut apporter de la nourriture aux nymphes d'une autre femelle (Agrawal et al., 2004). Dans la littérature, Sehirus cinctus est étroitement associée au lamier (Lamium). Toutefois, van Engelsdorp & Donovall (2009) dressent une liste variée d'hôtes appartenant à plusieurs familles, les suivantes étant présentes au Québec: Anacardiaceae (Herbe à puce), Apocynaceae (Apocyn chanvrin, asclépiade), Asteraceae (Eupatoire rugueuse, Vergerette de Philadelphie, hélianthe, verge d'or), Lamiaceae (mélilot, Monarde ponctuée, Physostégie de Virginie, épiaire, Germandrée du Canada), Poaceae (Élyme de Virginie, Fléole des prés, pâturin), Polygonaceae (Patience crépue), Rosaceae (genres Prunus et Rubus ) et Scrophulariaceae (Grande molène). |
||
Sehirus cinctus. La bordure et la pointe des cories blanches sont caractéristiques. | Sehirus cinctus nymphe stade V. | Sehirus cinctus nymphes sur de la Grande molène. |
Genre Amnestus | ||
La documentation
sur ce genre de Cydnidae
est quasi inexistante. Amnestus
est minuscule et vit sous terre ou
camouflé à la surface du sol. Il n'a pas d'impacts économiques connus
et n'est pas particulièrement remarquable, contrairement à Sehirus qui
fascine par son comportement maternel. On croit qu'il serait associé
aux milieux humides près desquels il a régulièrement été
attiré par des pièges
lumineux (Froeschner, 1960). L'avant de la tête des quatre espèces d'Amnestus comporte une rangée de quatre projections raides, en dents de peigne. Les joues en ont quatre ou cinq, selon l'espèce: quatre (pusillus et basidentatus), cinq (spinifrons et pallidus). Ce caractère est utilisé dans les clés. D'après Froeschner (1960) les nymphes des stades II à V qu'il a pu observer sont pourvues de dents, comme celles des adultes. |
||
Le mâle A. pusillus porte sur le fémur de la patte postérieure une robuste dent (→). Ici, la patte médiane est rabattue à l'arrière de la postérieure. | Un mâle Amnestus pusillus. On devine la dent (→) sur le fémur postérieur. Le genre est peu observé sur la végétation, comme il l'a été ici. | Amnestus pusillus. Rangée de dents à l'avant de la tête. |
Microporus nigrita | ||
Microporus nigrita
est une espèce
introduite en Amérique du Nord. Hoebeke & Wheeler (1984) ont
inspecté diverses collections d'insectes et y ont trouvé un spécimen,
récolté au New Jersey, en 1969. Son style de vie est similaire à celui d'Amnestus observé occasionnellement en sa compagnie. Les auteurs rapportent qu'on a trouvé Microporus nigrita jusqu'à 15 cm sous terre, sur les racines de végétaux dont elles se nourrissent. Ils ont observé une vingtaine d'adultes sous des roches, quelques centimètres sous un sol sablonneux et graveleux, près des racines de fétuque (Festuca) et de panic (Dichanthelium). Microporus nigrita hiberne au stade adulte, s'accouple au printemps et pond des oeufs en grappes lâches au sol, près des plantes hôtes. À droite, la nymphe aux pattes armées de larges épines lui permettant de creuser le sol pour atteindre les racines des plantes dont elle se nourrit. |
||
Un adulte, début juin. | 3 mai. L'adulte couvert de débris était enfoui sous le sol. Peut-être sort-il d'hibernation. | 11 septembre. Une nymphe, sur le même site que les deux adultes à gauche. |
Liste des espèces de Cydnidae du Québec |
La liste des
espèces a été tirée de Roch (2024). Pour connaître
les espèces présentes dans les
régions adjacentes au Québec, consultez cette liste. La longueur des
punaises provient de Froeschner (1960), sauf celle de M.
nigrita tirée de Hoebeke & Wheeler (1984). La
classification des sous-familles provient de Henry &
Froeschner (1988). |
Nom | Sous-famille |
Longueur mâles/femelles (mm) |
Note |
Amnestus basidentatus Froeschner | Amnestinae | M= 1,94, F = 1,87 | |
Amnestus pallidus Zimmer | Amnestinae | M= 2,56, F = 2,60 | |
Amnestus pusillus Uhler | Amnestinae | M= 2,30, F = 2,19 | |
Amnestus spinifrons (Say) | Amnestinae | M= 3,43, F = 3,15 | |
Microporus nigrita (Fabricius) | Cydninae | 4,0 - 5,2 | Ancienne combinaison Aethus nigritus (Fabricius) |
Sehirus cinctus albonotatus Dallas | Sehirinae | M= 5,42, F = 6,13 |
Haut de page | | Introduction | | Photos A à L | | Photos M à Z | | Familles | | Morphologie | | Parasitisme | | Prédation | | Références |
Accédez aux familles → | Acanthosomatidae | | | Alydidae | | | Berytidae | | | Coreidae | | | Cydnidae | | | Lygaeidae | | | Miridae: | Bryocorinae | Cylapinae | Orthotylinae | | | Nabidae |
Pachygronthidae | | | Pentatomidae | | | Reduviidae | | | Rhopalidae | | | Rhyparochromidae | | | Saldidae | | | Scutelleridae | | | Semi-aquatiques | | | Tingidae |