Tetyra bipunctata |
Seule espèce du
genre au Québec, cette
punaise se distingue des autres Scutelleridae par son hôte préféré, le
pin. En 1979, Larochelle
est le premier à constater sa présence au Québec, en banlieue de
Montréal (Larivière & Larochelle 1988). Entre 1980 et 1985, les
auteurs ont observé près d'une centaine d'individus à divers stades sur
le Pin gris (Pinus
banksiana) et le Pin sylvestre (P. sylvestris).
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La
présence de deux points circulaires foncés, à la base du scutellum,
caractérise cette punaise brune aux motifs variables. Les T. bipunctata sur
cette page ont toutes été observées sur du Pin gris. |
Une guêpe du genre Trissolcus
a parasité les oeufs de T.
bipunctata. Voir ici toutes les photos. |
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Fraîchement pondus, les oeufs de
T. bipunctata
sont verts et ovales. Sur le dessus des oeufs, Gilbert et al. (1967) ont
compté entre 17 et 21 micropyles disposés en couronne. |
Les oeufs mesurent en moyenne 1,7
mm de long par 1,4 mm de large. Ils sont le plus souvent pondus par
groupes de 14, comme ici (Gilbert et
al., 1967). Les auteurs ont remarqué que les dos
des punaises sont orientés dans la même direction. |
Le chorion des oeufs est translucide et permet de voir
les yeux et au centre le rostre. Le petit triangle noir, derrière la
tête de la punaise est l'ovirupteur. |
Observation d'un groupe de
huit nymphes Tetyra
bipunctata évoluant du stade I au stade V.
La
série de photos qui suit représente les mêmes punaises aux cinq stades
de croissance nymphale. Le Pin gris sur lequel les punaises se sont
développées était à peine plus haut que deux mètres et isolé. Les
punaises sont restées groupées sauf au stade V et sont restées plus ou
moins à proximité de l'éclosion des oeufs. Il n'a pas été nécessaire
d'en faire l'élevage en captivité pour les observer au fil de leur
croissance. Les dates ne correspondent pas exactement aux dates de
mues. D'après Gilbert et
al. (1967), les durées des quatre premiers stades sont de
six ou sept jours chacun et de 12 jours pour le stade V. |
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Huit oeufs qui ont éclos, sur une
aiguille de Pin gris. Les
chorions sont transparents et flexibles, contrairement aux oeufs
parasités qui, une fois éclos, sont rigides. |
Stade I, le 22 juillet. À
quelques centimètres des oeufs, à
l'extrémité de la tige les huit nymphes sont posées sur un cône mâle. À
droite, une des nymphes mourra, engluée dans la résine du pin. |
Stade I, le 23 juillet. Les nymphes resteront durant
tout ce stade à cet emplacement, sans bouger. |
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Stade II, le 30 juillet. Les
punaises se sont déplacées en groupe, 20
cm plus bas. Elles sont sur une paire de cônes femelles et se
nourrissent. |
Stade II, le 30 juillet. Les
nymphes ont, à divers
degrés selon leur développement, des encoches bien découpées sur la
marge de la tête et du thorax. |
Stade III, le 6 août. Toujours en
groupe, les nymphes ont mué et sont restées sur les mêmes cônes qu'au
stade précédent. |
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Stade
IV, le 11 août. Quatre nymphes ont été observées
étroitement
groupées, l'une d'elles à côté de son exuvie et encore ténérale. Cette
fois les punaises étaient sur une branche différente des stades
précédents. |
Stade V,
le 20 août. Deux individus
différents, ci-dessus. Ils étaient éloignés l'un de l'autre. Malgré une
recherche attentive, les autres nymphes n'ont pas été trouvées. |
Homaemus ou Eurygaster?
La page
Pentatomidae ou
Scutelleridae? présente les critères permettant de
différencier les deux genres.
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Homaemus aeneifrons |
La couleur et les
motifs du dos ne sont pas des
critères distinctifs
d'identification car ils varient amplement d'un individu à l'autre. Par
exemple, la zone plus pâle à l'extrémité du
scutellum est souvent présente mais pas toujours et on l'observe à
l'occasion chez les Eurygaster.
Parshley (1923) a
observé un grand nombre de ces punaises sur de la verge d'or à
l'automne.
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9 septembre, plusieurs
H. aeneifrons observés sur la Petite herbe à poux bordant
une
bretelle d'autoroute. |
Homaemus
aeneifrons adulte sur une marguerite. |
Homaemus
aeneifrons nymphe. |
Eurygaster amerinda
et E. alternata |
Les deux espèces appartenant au genre Eurygaster sont
difficiles à identifier. La littérature consultée répète inlassablement
des critères qui ne sont pas fiables, à savoir la courbe plus ou moins
prononcée de la marge antérolatérale du pronotum et celle de l'avant de
la tête. La présence de deux callosités sans ponctuation à la base du
scutellum est un autre critère qui semble variable. En effet, sur
BugGuide des photos identifiées par des experts ne tiennent pas compte
de cette caractéristique.
Les spécimens présentés ici vivaient dans des milieux secs et
sablonneux. |
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Eurygaster
sp. adulte. |
Eurygaster
sp. nymphe sur une graminée, son hôte. |