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Boisea trivittata |
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L'espèce se
distingue facilement des
autres Rhopalidae du Québec par sa couleur noire marquée de lignes
rouges ou orange et par sa taille plus grande (>11 mm). Smith
& Shepherd (1937) notent que, contrairement à la croyance
populaire qui l'associe principalement à l'Érable à Giguère (Acer negundo),
B. trivittata
s'alimente d'une vaste gamme de végétaux. Vingt-trois
hôtes ont été identifiés à l'époque: pommier, frêne, chêne, tilleul,
lilas, févier,
framboisier, etc. La punaise se nourrit à l'occasion d'insectes morts
(cigale, coléoptère). Début septembre, une centaine de B. trivittata s'activent au sol, surplombé par un Érable à Giguère. Les adultes, farouches, s'envolent volontiers. Les nymphes à tous les stades circulent en tout sens ou se regroupent sur des samares tombées de l'arbre. Plusieurs oeufs éclos ou non étaient présents sur l'érable mais aussi sur un frêne voisin. Toutes les photos ci-dessous proviennent de ce site. |
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Adulte. | Nymphe au stade V. | Nymphe au stade II ou III. | |
Oeufs de B. trivittata sous la feuille d'un frêne. | Sur l'opercule de l'oeuf (→), de minuscules protubérances sont disposées en fer à cheval. | Oeufs éclos. | |
Les adultes hibernent en groupe. À l'automne, ils se rassemblent en grand nombre en compagnie de nymphes, le long des murs des bâtiments, à la recherche d'un abri pour l'hiver. Les insectes s'introduisent parfois à l'intérieur des maisons. Ils ne constituent pas une menace pour la santé humaine mais peuvent devenir une nuisance lorsqu'ils sont très nombreux. Les abris naturels sont aussi utilisés, par exemple sous des feuilles ou des débris en zone protégée, sous l'écorce ou dans les cavités des arbres. Les nymphes qui n'ont pas le temps de terminer leur développement ne survivront vraisemblablement pas à l'hiver. Smith & Shepherd (1937) ont remarqué que B. trivittata a peu de prédateurs connus. Les oiseaux, pourtant observés à proximité des insectes rassemblés en grand nombre, les dédaignent. Les auteurs ont récolté 452 oeufs qui ont éclos sans qu'aucun ne soit parasité. Seules les araignées semblent se nourrir de cette punaise. En 1952, Tinker a publié ses observations de l'espèce comme hôte de l'Érable à Giguère. Au printemps, il a observé les adultes le long des murs de bâtiments, sur les surfaces exposées à la chaleur du soleil, avant leur envol pour chercher de la nourriture. Il remarque la très nette préférence des punaises pour les fruits de l'Érable à Giguère. Au printemps et au début de l'été, elles se nourrissent des samares de l'année précédente, tombées au sol. Il les observe alors sous les érables, parmi la végétation basse. Il a observé jusqu'à une douzaine de nymphes « attablées » autour d'une même samare et s'y nourrissant. Plus tard en saison, lorsque les fruits viennent à maturité, les insectes se déplacent vers les arbres où ils peuvent aussi, mais moins fréquemment, se nourrir du feuillage. L'Érable à Giguère porte ses fleurs femelles et mâles sur des arbres différents. Parce que les arbres à fleurs mâles ne donnent pas de fruits, il a observé peu ou aucune punaise B. trivittata sur ces derniers. |
Au sol, les nymphes à divers stades partagent de la nourriture. |
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Deux nymphes sur une samare au sol. |
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Liorhyssus hyalinus | |||
La membrane qui
se prolonge bien au-delà de
l'abdomen, le dernier article des antennes nettement plus long que les
autres et les deux marges latérales du pronotum généralement pâles sont
des caractères distinctifs de cette espèce. L. hyalinus
peut être jaune, rougeâtre ou brune. La punaise se nourrit sur de
l'euphorbe (Osborn cité dans Readio, 1928). Readio l'a élevée sur de la
Laitue serriole (Lactuca
serriola) et a observé en nature, sur ce même hôte, des
oeufs, des nymphes et des adultes en grand nombre. Lors de ses élevages en captivité, Readio a observé la façon remarquable dont s'alimentent les nymphes L. hyalinus. Chez les punaises, les stylets forment un tube qui perce la nourriture et en aspire les fluides. Au repos, ils sont enchâssés dans un sillon du labium, à l'avant du rostre. À mesure que les stylets s'enfoncent à la verticale dans le végétal, le labium se replie en zigzag. Toutefois, lorsque les stylets des nymphes étaient profondément enfoncés dans le végétal, ils se dégageaient complètement du labium qui se repliait alors sous le ventre. Lorsque la nymphe avait fini de se nourrir, elle retirait ses stylets du végétal, ramenait son rostre vers l'avant et replaçait ses stylets dans le sillon du labium en se servant de ses tibias antérieurs. La femelle pond ses oeufs, rouges à tous les stades d'incubation, sur n'importe quelle partie de la plante hôte. Readio a observé que sur la Laitue serriole, la femelle choisissait de préférence les zones à proximité des fleurs pour déposer ses oeufs en groupes pouvant atteindre 50 oeufs. Les oeufs étaient rarement pondus seuls. Chaque oeuf était attaché individuellement par une sorte de pétiole mesurant 0,03 mm. Une femelle a pondu 558 oeufs durant les 50 jours qu'a duré sa captivité. Voir une photo de l'adulte sur BugGuide. |
Liste des espèces de Rhopalidae du Québec |
La liste des
espèces a été tirée de Maw et
al. (2000), de Scudder (2008) et de Roch (2024). Pour
connaître les espèces
présentes
dans les
régions adjacentes au Québec, consultez la liste de
Roch (2024). La longueur des punaises provient de Blatchley
(1926), sauf S. knighti
qui provient du descripteur. |
Nom |
Sous-famille |
Longueur (mm) |
Notes |
Arhyssus lateralis (Say) | Rhopalinae | 5,0 - 7,5 | Corizus lateralis est un synonyme. |
Arhyssus nigristernum (Signoret) | Rhopalinae | 5,0 - 6,0 | Corizus bohemani est un synonyme. |
Boisea trivittata (Say) | Serinethinae | 11,0 - 13,5 | Absente de Maw et al. (2000). Smith & Shepherd (1937) mentionne sa présence au Québec, sans préciser la source de l'observation. Observée à Roberval en 2013 par Lise Chiricota. Leptocoris trivittatus est un synonyme. |
Harmostes reflexulus (Say) | Rhopalinae | 7,5 - 9,0 | |
Liorhyssus hyalinus (Fabricius) | Rhopalinae | 5,5 - 6,5 | Espèce absente de Maw et al. (2000). Mention dans Scudder (2008). |
Stictopleurus knighti Harris | Rhopalinae | 6,6 - 7,9 | Espèce absente de Maw et al. (2000) mais présente dans Roch (2024) |
Stictopleurus punctiventris (Dallas) | Rhopalinae | 6,0 - 8,5 | Notamment dans Blatchley (1926), longtemps nommée à tort S. crassicornis, une espèce européenne. |
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